Le mariage est une liaison entre deux personnes qui partagent un même sentiment d’affection, d’amour. Néanmoins, se lier avec un membre appartenant au même arbre généalogique est tout autre chose. Ce phénomène est une tradition chez les Djimini. Que le rapport familial soit distant ou proche, les mariages en famille ont toujours été monnaie courante chez les Djimini. En réalité, chez ce peuple installé au nord du pays, se marier avec un membre de la même famille est préférable aux autres types de mariages. Par conséquent, lorsqu’une fille atteinte l’âge qui est jugé comme valable pour un mariage, les parents de la même famille se concertent et unissent cette fille à un fils d’un membre de la même famille. C’est généralement entre cousins et cousines, mais surtout entre les oncles et les nièces. À Kong, Madame Sanogo Matagari et sa sœur Sanogo Manaza qui sont passées par cette tradition. À travers leurs propos, on peut retenir que les frères et sœurs de même parents se concertent pour unir leurs enfants dans le but de perpétuer la tradition. C’est donc une interdiction de donner son fils ou sa fille en mariage à un membre d’une autre famille ‘extérieur’ au village. Fait aberrant dans la culture occidentale, mais tout à fait admise ici, en pays Djimini. « Nos parents se mariaient ainsi longtemps avant nous. (…) Ainsi, nous aussi, avons adopté cette tradition. C’est bénéfique par rapport au mariage de différents partenaires », ont-elles laissé entendre. Elles nous ont aussi révélé que les mariages de ce type apportaient la bénédiction et évitaient également de jeter l’opprobre sur la famille, les risques de divorce amoindrit. Sur ce dernier point on a noté que les divorce arrivaient souvent.
BamCoul, contributeur Pepesoupe à Kong.
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