« 2000, 2000, chaussures à 2000FCFA venez voir et faites vos choix…». Tous les jours, à partir de 17 heures, c’est la même scène. Les cris des commerçants fusent dans ce centre commercial à ciel ouvert qu’est le marché de nuit du grand carrefour de la riviera Palmeraie Cocody. Ce commerce improvisé draine du monde, pour la plupart, composé de travailleurs rentrant du service.
La clientèle provient aussi bien de la palmeraie que des endroits environnants. Bon nombre de personnes trouvent leur bonheur sur ce marché. En effet, les commerçants y proposent des articles de toutes sortes comme des vêtements, des chaussures et autres accessoires qui sont essentiellement de la friperie et donc à moindre coût. Les femmes sont celles qui sont le plus attirées par ces étals disposés à même le sol. C’est à la vue de tous et sans aucune gêne qu’elles «fouillent» dans les différents tas en quête de la meilleure trouvaille. Les vendeurs quant à eux s’époumonent afin d’attirer le maximum de potentiels acheteurs. « les filles, robes de qualité et moins chères, venez vous saper…». Ceci est la phrase d’accroche de Désirée, vendeuse de vêtements pour la gent féminine depuis 2 ans maintenant. Comme elle, les autres se sont installés sur cet espace dans le but de gagner honnêtement leur vie.
Toutefois le marché de nuit est loin d’être établi indéfiniment car les vendeurs sont souvent déguerpis par les agents de la mairie. Cette situation s’explique par le fait que les commerçants ne respectent pas la limite qui leur est imposée pour exercer leur activité. Leurs articles débordent carrement sur la chaussée, mettant ainsi en danger les piétons de même que leurs clients. Loin de se décourager, ceux-ci reviennent toujours pour reprendre le ballet là où il s’est arrêté.
Paule Valérie Konan, contributeur PepeSoupe à
Cocody