C’est désormais une coutume bien encrée qu’au lendemain des fêtes de fin d’année, les gares routières sont prises d’assaut par les populations. Principalement celles qui rentrent chez elles après les fêtes passées en famille ou dans d’autres lieux. Et le grand carrefour de Lakota ne déroge pas à cette règle.
En effet, il est 20 h ce samedi 7 janvier 2023 et les acteurs locaux du transport, Syndicalistes, chauffeurs, pousseurs de brouette, ”gnambros”… Tous sans exceptions sont à la tâche au rythme du ballet incessant des véhicules. Les cars et minicars assurant le tronçon Divo-Gagnoa et Gagnoa-Divo, se remplacent comme au basket-ball tout en y descendant les quelques passagers arrivés à destination. Parmi ces passagers, une jeune demoiselle venue de Soubré, nous approche en ces termes. ”Je ne connais pas ici. Je suis venue rendre visite à quelqu’un et malheureusement, mon portable est déchargé.” Sur ces mots, nous lui venons en aide en lui permettant de joindre son correspondant. Visiblement heureuse d’avoir passé son coup de fil salvateur, la dénommée Christelle, nous remercie avant de se diriger vers un taxi.
De l’autre côté de la voie, un attroupement se forme autour de deux véhicules de transport appelés communément 504, venus de Gagnoa. Les passagers, qu’ils viennent de descendre, sont pour la plupart des élèves. Ils rentrent pour la reprise des cours prévue pour ce lundi 9 janvier, nous dit Bénédicte, élève en classe de Terminale A. Certains parents fouillent du regard l’intérieur des véhicules pour chercher sans doute leurs enfants. Il est maintenant 20 h 49 et le ballet continue. Un car de la compagnie SBTA à peine arrivé attire le monde et les taxis vers lui. Ce ballet s’est certainement poursuivi jusque tard dans la nuit. Ainsi se déroulent les soirées au grand carrefour de Lakota pendant ces périodes d’après-fête.
Bainguié jean-françois, contributeur PepeSoupe à Lakota.