Débutés en juillet 2018, les travaux du 4e pont sont à une phase très avancée. Long d’une distance de 1,4 kilomètre pour un coût total de 142 milliards, nous assistons pratiquement à la finalisation du projet avec la pose du bitume qui est perceptible à une certaine distance. Ce projet qui viendra désengorger la circulation et faciliter l’accès au Plateau, aux habitants de Yopougon et d’Attecoubé, n’a pas que des retours positifs.
En effet, les travaux ont quelque peu isolé les populations de Mossikro et de Locodjro. Les habitations et commerces qui étaient sur l’emprise de cet ouvrage ont laissé place à un tunnel et à un grand vide aux alentours. Créant du coup un problème de sécurité. Cet aspect est aujourd’hui un véritable problème pour les populations. Long d’environ 200 mètres, le tunnel est moins éclairé. Seulement 2 projecteurs fonctionnent sur les 4 qu’il compte. De même que ses environs broussailleux qui ne sont pas du tout une garantie de sécurité avec la pénombre qu’ils offrent.
Selon les populations rencontrées ce jour, plusieurs agressions s’y passent une fois la nuit tombée. Et ces faits sont très réguliers. Une situation vraiment inquiétante qui oblige ces dernières à adresser un SOS aux autorités compétentes.
Messieurs Dembele Moussa et Issa racontent qu’une fois la nuit tombée, ils n’osent pas s’aventurer vers le tunnel, même en cas d’urgence. Ils préfèrent faire toutes leurs courses avant de rentrer le soir.
Touré Aminata Farida est élève dans un établissement privé de la place. Souvent, par manque d’argent ou lorsqu’elle a envie de cheminer avec ses amis, elle passe par le tunnel. Mais une fois qu’elle sent l’heure avancée, elle préfère ne pas s’y aventurer.
Avec les avis que nous avons obtenus des quelques résidents, nous comprenons aisément l’état de psychose qui prévaut dans ce village et dans ses environs. Espérons que les autorités compétentes réagissent vite avant que le pire n’arrive.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Attecoubé.