Abidjan compte environ 6 millions 400 milles habitants et a un énorme besoin en termes de mobilité. Le transport de personnes étant une problématique assez capitale pour le poumon économique du pays, l’état a engagé de gros travaux de voirie afin d’offrir plusieurs opportunités de déplacements dans la capitale économique.
Les projets du Bus Rapide Transit (BRT) et du métro devraient permettre de rallier plus facilement certaines destinations dans le centre-ville et les banlieues. Prévus pour transporter 60.000 personnes par heure et 530.000 personnes par jour, le métro et les BRT seront une vraie révolution dans le secteur du transport en Côte d’Ivoire. Mais pendant ce temps, les populations se démènent comme elles le peuvent pour vaquer à leurs occupations ou rentrer chez elles.
Aux heures de pointe, que ce soit le matin pour se rendre au travail ou le soir à la descente, c’est tout un casse-tête pour les populations. Les différentes gares sont prises d’assaut et le manque de véhicules, ou de bateaux, contraint plusieurs personnes à occuper les trottoirs en quêtes d’automobilistes ou motocyclistes généreux.
Les mains tendues en signe d’appel, ils sont des centaines de citoyens à pratiquer ce geste chaque jour.
De Cocody à Yopougon, en allant à Port-bouët, c’est pareil. L’on n’a pas de choix quant aux véhicules qui s’approchent. On peut apercevoir des véhicules bâchés pleins de passagers aux arrières, des camions de ramassages du personnel privé chargés de monde ou encore des motocyclistes qui sont sollicités.
Nous trouvons N’guessan Innocent, agent d’une entreprise de ramassage d’ordures, en attente de véhicule au niveau du pont ferraille dans la commune d’Adjamé. Ce dernier est régulier sur ce tronçon. Il estime que les automobilistes et motocyclistes sont assez favorables à les prendre dans leurs véhicules, vu qu’ils sont conscients du manque qui existe.
Une solidarité qui fait certainement de cette pratique l’alternative idéale pour encore quelques années.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Adjamé.