Comme annoncé, le permis à point est entré en vigueur depuis le mercredi 1er mars 2023. Ceci intervient dans le cadre de la politique du gouvernement pour lutter contre l’incivisme routier, tout en espérant réduire au maximum le risque d’accidents. L’année 2022 a été pratiquement catastrophique en termes de chiffres. L’on enregistrait 17 150 accidents au premier semestre (source DGPN), ce qui est plus élevé que l’année précédente.
Selon le ministère des transports, l’excès de vitesse étant la cause principale avec 26 %, contre 22 % pour imprudence du conducteur et 19 % pour défaut de maîtrise. Ce qui est encore plus surprenant pour le citoyen lambda, c’est de savoir que les voitures personnelles sont en tête avec 56 % là où la conscience collective imputait la responsabilité aux Gbakas (minibus) qui, eux, sont responsables à 15 %, et 11 % pour les taxis compteurs.
Après 2 jours, nous avons tendu notre micro à des automobilistes et dans une auto-école afin de savoir comment est vécue cette nouvelle réglementation. Marcory, Treichville et Cocody ont été les communes choisies.
Daniel, alias l’Américain, est chauffeur de wôrô wôrô dans la commune de Cocody. Il dit être en phase avec le permis à point, car, il est conscient de son intérêt.
Lavani Abdul Bilal, est aussi taximan à la gare de Bassam de Treichville. Ce dernier dit être obligé de se conformer à cette loi qu’il appréhendait difficilement. Mais au vu de tout ce qui a été relevé comme aspect, il pense que c’est une solution à encourager. Même avis pour M. Sylla Drissa, mais émet tout de même des réserves sur les modalités de retraits et récupérations des points dans certains cas. Il estime les montants trop élevés.
Nous terminons avec M Zoma Bi, moniteur d’auto-école. Ce dernier trouve qu’il était temps pour la répression.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Cocody.