Le quartier Dioulabougou, dans la commune de Yamoussoukro, grouille de monde, on se presse parce qu’il est 18 heure 30, heure de la rupture du jeûne. Il faut regagner chacun son domicile pour rompre le jeûne en famille mais surtout aller distribuer de de la bouillie et d’autres plats aux nécessiteux comme le recommande le Saint Coran.
Chez les DOUMBIA, les six membres de la famille présents sur un effectif de treize personnes se sont partagés l’eau, la bouillie, le café et le bissap avant la prière de 18h Mais bien avant le début de la prière, ils ont sacrifié aux us et coutumes coranique qui consistent à inviter les voisins et autres amis au partage.
Mory DIABATÉ, un des membres du cercle familial des DOUMBIA soutient que ces moments sont mis à profit pour renouer et ressouder les liens familiaux d’une part et préserver la cohésion sociale au niveau du quartier d’autre part. C’est aussi l’occasion d’approcher d’autres communautés ethniques et religieuses.
Dans la cours familiale, jeunes et personnes âgées, hommes et femmes partagent les mêmes plats. L’approche générationnelle et celle du genre sont respectées. C’est un usage qui permet que de maintenir le respect des uns et des autres avec civilité surtout quand il y a des invités venus honorer la famille.
Quand vient l’heure de la prière de rupture, ceux qui n’avaient pas fait leurs ablutions prennent les bouilloires dites « seridaga » en langue malinké et font le rituel prévu à cet effet.