Les tricycles sont devenus un pilier essentiel de la mobilité à Sotraprim, un vaste quartier d’Abobo. Dans cette communauté en pleine croissance, l’accès à certains quartiers est souvent entravé par des routes en mauvais état, ce qui rend les déplacements problématiques. Les tricycles, avec leur agilité et leur capacité à naviguer sur des terrains difficiles, ont apporté une contribution inestimable à la vie quotidienne des habitants.
Le 7 septembre dernier, nous avons eu l’occasion d’évaluer l’impact de ces tricycles sur la vie des résidents de Sotraprim. Une flotte d’une vingtaine de ces engins relie trois sous-quartiers, à savoir Maraouhé, Diallo, et Onuci, au tarif unique de 200 francs CFA. Dès 8 heures du matin, la gare d’entrée du quartier était animée par les déplacements des habitants, pressés d’aller vaquer à leurs occupations. Malgré cette agitation, nous avons eu la chance de recueillir le témoignage de Sangaré Ibrahim, assis à bord d’un tricycle en partance pour l’une de ces destinations.
Pour Ibrahim, les tricycles sont tout simplement inestimables pour ce nouveau quartier qui n’est pas encore totalement viabilisé. Les voies d’accès sont si dégradées que les véhicules traditionnels préfèrent les éviter pour éviter des pannes. Avant l’arrivée des tricycles, les habitants devaient marcher pendant des centaines de mètres, voire quelques kilomètres, chaque jour pour se rendre au travail ou rentrer chez eux. Cette corvée quotidienne était d’autant plus désagréable en raison de la poussière omniprésente due à la terre rouge.
Cependant, grâce à ces tricycles, les habitants de Marahoué, Diallo, et Onuci peuvent désormais rejoindre leurs lieux de travail et leurs domiciles situés en périphérie de la principale chaussée. Tout cela se fait avec moins d’efforts, ce qui améliore considérablement leur qualité de vie.
En attendant impatiemment le bitumage de leur quartier, les résidents de Sotraprim continuent de profiter des avantages indéniables des tricycles.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Abobo.