L’incivisme chez des Ivoiriens devient de plus en plus inquiétant. Dans certains quartiers populaires tels que Abobo, Attecoubé et Yopougon, il y a une pratique qui semble faire désormais partie du quotidien des populations de ces quartiers. C’est le fait de déverser les eaux des regards dans les rues. Soit dans les caniveaux des quartiers ou sur le bitume pendant qu’il pleut, des personnes indélicates y déversent les eaux de leurs regards.
À Yopougon, il y a un fait des plus choquants qui se passe quotidiennement au quartier Koweït, qui en plus de mettre à mal la santé des populations met en péril le bitume fraîchement posé. Précisément, aux abords de la voie nouvellement construite en face du terminus Sotra, y sont installées des petites maisons de fortune. Avec leurs toilettes extérieures, l’on voit pratiquement tout ce qui se passe dans l’intimité des résidents de ces maisons.
Depuis plusieurs mois, l’on fait face à une situation désagréable et à la fois inquiétante que causent ces résidents. En effet, le regard de ces habitations déverse continuellement son contenu sur le bitume et coule le long de la route. Tôt le matin, dès 5 h, on commence à voir l’écoulement de ces eaux de toilette jusqu’à 9 h. Les soirs, c’est à partir de 18 h que l’on fait face à cette situation jusqu’au-delà de 21 h. Avec la puanteur que dégagent ces eaux et tous les risques de maladies qu’elles transportent, les populations ne daignent tout de même pas oser se plaindre. Elles ne font que se contenter des murmures. Une situation vraiment déplorable !
Cette situation, qui perdure, aura des effets négatifs sur le bitume qu’elle dégradera progressivement si rien n’est fait.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon.