Il n’y a pas de sot métier. Cet adage, KANGAH Anguy Philippe Kévin, 28 ans l’a compris depuis belle lurette, lui qui s’est reconverti à la vente de galettes à Gagnoa.
Ce mercredi 10 avril 2019, il est 15 heures 20 minutes au quartier Babré, à l’intersection de la voie reliant la prison civile à la place Laurent GBAGBO de Gagnoa.
Kévin est installé et y vend ses galettes des fois au grand dam des passants habitués à voir des femmes exercer cette activité.
L’histoire de Kévin est particulière. Il nous raconte qu’il a dû mettre fin à ses études en classe de 3ème, du fait des difficultés financières que rencontraient ses parents. Il lui fallait alors trouver une activité génératrice de revenus. Etant l’aîné de sa mère, il a décidé d’aider celle-ci qui vendait des galettes. C’est donc en 2014 qu’il entame l’aventure avec elle, alors qu’elle exerçait cette activité depuis 1994. Malgré les quolibets, il dit avoir mis un point d’honneur à apprendre les rudiments du métier. A force d’abnégation, Kévin assure pleinement la relève de sa mère et est fier de nous confier qu’il arrive à lui tout seul, à faire la pâte de la farine et la pâte pour la bouillie de mil, à griller et vendre ses galettes.
Pour Kévin, la journée commence dès 06 heures avec la préparation de ces affaires pour être à son point de vente au plus tard à 12 heures. Il y vend jusqu’à 19 heures, 19 heures 30 minutes.
À la question de savoir si l’activité nourrit son homme, Kévin se contente de nous dire que journellement, il vend entre 20.000 F CFA et 25.000 F CFA desquels, il retire les dépenses effectuées. En somme il déclare ne pas se plaindre.
Pour Kévin, le fait d’avoir apporté à sa mère l’aide que la fille qu’elle n’a pas eu lui aurait apporté est source de bénédictions pour lui. Il ne craint donc rien et a foi en l’avenir.