Le basin est de base un tissu, mais il désigne aussi un vêtement à base dudit tissu qui est fait de coton teinté artisanalement pour devenir une étoffe caractérisée par la raideur et une éclatante brillance. Il est porté en majeure partie lors de cérémonies soit de dots, de mariages ou autres dans le même genre. Se revêtir de basin était autrefois signe d’une certaine aisance financière, aujourd’hui c’est toujours le cas, mais d’une ampleur moins importante que dans le temps. Un basin apte à être enfilé, est un basin de bonne qualité, élégant, avec de jolis motifs, et surtout sans plis. Nous sommes à Bouaké, dans la région du Gbêkê. Au quartier Air France 1, à la rue 27 nous faisons la rencontre de Barry Moussa, tapeur de basin. Vu que le basin ne passe pas au fer à repasser, son entretien est spécial.
En effet, c’est avec des sortes de gros marteaux en bois que les tapeurs comme Barry Moussa enlèvent les plis sur les basins. Souvent à deux sur un même vêtement, ils tapent à tour de rôle sur le vêtement avec l’objet décrit plus haut. D’où leur appellation “tapeurs de basin”. Barry Moussa nous dit qu’au départ il ne faisait que servir du thé aux tapeurs de basin, un genre d’assistance. Puis un jour, il a voulu essayer. Aujourd’hui, il a 13 ans d’expériences dans le métier. Selon ses dires, l’entretien d’un basin va de 1500 fr à 3000 fr, en fonction du résultat recherché par le client. Il nous dit aussi que même s’il est loin de brasser des millions, avec l’argent qu’il gagne, il arrive au moins à s’occuper de lui. Et c’est le plus important.
Ezeckias Kouakou, contributeur PepeSoupe à Bouaké.
Lire aussi ⬇️
MOURLAYE, LE REPASSEUR TRADITIONNEL DE BAZIN