Le manque d’informations demeure le premier des problèmes que rencontrent les paysans africains. Ils sont très nombreux à être privés d’informations sur les bonnes pratiques, les nouvelles méthodes et technologies d’agriculture plus avancées. À côté de cela, le changement parfois brutal. Et ce n’est pas Diabaté Sirokaina qui dirait le contraire. Marié et mère de quatre enfants, elle est à l’image de presque tous les agriculteurs du pays car, la saison sèche arrivée, les récoltes ne sont plus assez fructueuses.
<<Pendant les saisons sèches, on ne gagne pas d’argent. Il n’y a pas d’eau et n’est pas assez de moyens financiers pour faire creuser un puits qui permettra l’irrigation de mes cultures donc c’est très difficile>>
En effet, il faut l’eau pour irriguer les cultures. Les plantes cultivées nécessitent des apports d’eau durant leur développement et leur maturation. Si les précipitations sont trop faibles ou interviennent au mauvais moment, la croissance des végétaux peut être affectée négativement, réduisant le volume et la qualité des récoltes.
L’agriculture est la principale source de revenu de 80 % de la population pauvre dans le monde. Ce secteur joue donc un rôle déterminant dans la réduction de la pauvreté, la hausse des revenus et l’amélioration de la sécurité alimentaire. Le secteur agricole représente, en 2018, 28% du PIB de la Côte d’Ivoire et 40% des exportations du pays (56% en 2012), 62% hors pétrole. La population ivoirienne se partage entre 12,6 millions d’urbains et 12,3 millions de ruraux. Le secteur agricole emploie 46% des actifs et fait vivre les deux tiers de la population.
Jedidja Gnali, contributeur Pepesoupe à Bouaké.