Le projet du 4e pont, long de 7, 2 kilomètres et reliant les communes de Yopougon à celles du Plateau et d’Adjamé en passant par Attecoubé, est dans une phase très avancée. Pour la réalisation de ce projet plusieurs quartiers et familles qui étaient sous son emprise ont été déguerpis. Boribana, l’un des bidonvilles les plus peuplés d’Abidjan en a fait les frais.
Depuis 2019, des centaines de maisons ont été détruites ainsi que quelques milliers de familles qui ont été sommées de quitter les lieux. Selon des communiqués officiels relayant des informations du gouvernement, ces familles qui ont été déguerpies ont perçues des dédommagements à la hauteur de leurs biens. Soit, en argent ou soit, par de nouvelles maisons promises par le gouvernement. Une version que certaines personnes approchées réfutent.
Pour être plus sûrs, nous nous sommes rendus dans le bidonville de Boribana qui abrite encore plusieurs dizaines de familles en attente de dédommagement afin de vérifier les faits. Ces populations seraient prévues dans une dernière phase de dédommagement qui interviendra très prochainement.
Madame Sita Kam, commerçante et présidente des vendeuses de Boribana, reconnaît qu’il il y a eu des dédommagements pour certains locataires et propriétaires de maisons qui, d’ailleurs, ne sont plus sur le site. Comme elle, ceux qui y sont actuellement attendent aussi d’être dédommagés avant de quitter les lieux. Même réaction pour Mariam, qui estime qu’elles n’ont pas de moyens pour payer les cautions exigées ailleurs. Cette réalité les oblige à rester sur place malgré l’alerte imminente.
Vieux Issiaka, résidant depuis 1999, dit avoir été recensé pour le dédommagement. Mais jusqu’à ce jour, il n’a rien perçu comme argent. Ce que confirment Guindo Moussa, couturier de profession et Keita, gérant d’un café, qui attendent toujours d’être dédommagés.
Espérons que cela se fasse au moment opportun pour ces populations.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Attecoubé.
