À l’approche de la rentrée scolaire, on remarque l’absence d’effervescence dans l’air, en contraste avec les années précédentes. Bien que certains marchés exposent des articles tels que des cartables et des gadgets en prévision de la rentrée, l’engouement habituel semble absent tant chez les couturiers que chez leurs homologues, les vendeurs de tissus. Les parents d’élèves ne les sollicitent pas encore comme c’était le cas dans le passé. Malgré cela, les artisans du vaste village de Locodjro, dont Sessouma Aboubacar et Sangaré Abdoulaye, conservent un optimisme mesuré.
Sessouma Aboubacar, qui exerce à proximité de la gare de pinasses, constate que contrairement à l’année précédente, les préparatifs pour la rentrée manquent de dynamisme. Néanmoins, il note quelques dépôts de tissus et espère une augmentation significative des activités dès la semaine prochaine. De même, Sangaré Modibo, ayant reçu deux dépôts de tissus pour la confection de deux tenues kaki, attribue le retard potentiel à des questions financières chez les parents, mais n’est pas certain de cette explication. Néanmoins, il reste convaincu que les parents devenus adeptes des derniers instants réagiront.
Malgré l’absence d’effervescence cette année, les couturiers demeurent confiants. Conscients que les élèves reprendront inévitablement les cours, ils anticipent un regain d’activité synonyme de bonnes affaires. La perspective de fournir des tenues scolaires adaptées à la rentrée génère un sentiment positif parmi eux.
Le contraste marqué entre l’enthousiasme habituel et la réalité actuelle est manifeste. Bien que les raisons ne soient pas clairement établies, les couturiers conservent un espoir. Avec la certitude que les cours reprendront, ils restent optimistes quant à l’affluence accrue dans les semaines à venir.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Attécoubé.