Koffi Akpessé est un jeune ivoirien débrouillard dans la localité de Brobo, situé dans le département de Bouaké. Ce 13 mai a été un jour marquant notre passage à cette localité. Étant sur les lieux, nous avons échangé avec Koffi Akpessé. Il est cordonnier. En effet, Koffi Akpessé était auparavant un élève. Il a échoué à trois reprises au baccalauréat et cela a marqué la fin des études pour lui. Pour s’en sortir, vivre, manger et prendre soin de lui, il s’est adonné à la pratique de la cordonnerie. Ce n’était pourtant pas l’une de ses ambitions. Lui rêvait d’être douanier ou instituteur. Mais les situations de la vie et « le manque de chance » l’ont envoyé à faire ce qu’il fait aujourd’hui. Il n’a pas de soutien et de ce fait ne peut que compter sur lui. C’est pourquoi tout ce qu’il gagne n’est pas totalement dépensé. Il économise un peu d’argent afin de reprendre les cours, avoir son examen et ensuite passer des concours.

Bien que la cordonnerie le nourrir, ce n’est pas un métier qu’il souhaite faire pour le restant de sa vie. En attendant par jour, il peut avoir au moins 1500 FCFA sinon 2500 FCFA. « Les jours de marchés comme le mardi sont encore plus rentables » disait-il. Le minimum ces jours est de 3000 FCFA. Il nous confie que c’est un métier qui rapporte même si les clients tardent souvent avant de récupérer leurs chaussures. Cela fait qu’il peut travailler pour 1000 FCFA ou même 1500 FCFA sans toucher son dû avant un bon moment. C’est un peu le gros bémol lié à la cordonnerie. Dans l’ensemble, ça va et ce dont Koffi Akpessé est sûr, c’est qu’il finira par « devenir ce qu’il veut être ». Mais pour le moment il souhaiterait avoir de l’aide pour agrandir son atelier. Ainsi, il pourra recevoir plus de travaux et avoir par la même occasion plus de bénéfices.
Michèle Djaman, contributeur PepeSoupe à Brobo.
Lire aussi ⬇️
LA CORDONNERIE N’EST PAS UN SOT MÉTIER