Le garba est un plat populaire Ivoirien à base de semoule de manioc, accompagnée de thon frit. Il est essentiellement vendu dans de petites échoppes de rue, mais il est rare de ne pas le trouver à la carte de vos maquis préférés. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le garba est d’origine Nigérienne, c’est seulement dans les années 90 que sa popularité se crée en Côte d’Ivoire. Le garba est délicieux pour les papilles, mais quand est-il pour l’environnement ? La pêche du thon dans les eaux Ivoirienne est devenu un business pour de nombreuses familles. Malheureusement, les chaluts géants et navires épuisent les ressources halieutiques* (*qui concerne la pêche) et déséquilibrent l’écosystème marin. Le thon est le premier poisson exporté par la Côte d’Ivoire, sois 270 000 tonnes par an, ce qui en fait le deuxième exportateur mondial après le Japon. Le thon qui arrive au port d’Abidjan, est péché en grande partie par des navires européens, autorisés à pêcher et stationner dans les eaux ivoiriennes en échange d’une redevance d’environ 3 570 000 FCFA par an.
La pêche de thon est vitale pour l’économie Ivoirienne, son exportation annuelle lui rapporte plus de 460 milliards de FCFA. L’environnement n’est pas aussi friand de la consommation de thon que les Ivoiriens, en effet, le stock de thon en baisse a été déclaré en état critique d’exploitation par La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA). Quel son les acteurs qui profitent à cette catastrophe ? En premier lieu, il s’agit de la façon de pêcher, (pêche électrique, pêche aux explosifs et les dispositifs de concentration de poissons “DCP”), ces techniques de pêche n’épargne pas les poissons juvéniles, ce qui empêche les espèces de se reproduire. On retrouve également le problème de la pêche illégale, cette dernière s’agrandit, car les législations ne sont pas assez rigides et il y a de faible moyen de surveillance des côtes d’après l’ONG AMISTAD (Actions pour la Mobilisation des Initiatives et Stratégies d’Aide au Développement). En conclusion, les Ivoiriens doivent s’interroger et agir sur la façon dont le thon est pêché s’ils veulent continuer de déguster de bons garbas.
Margaux Luczak, contributeur PepeSoupe à Cocody.
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